L’école et l’enseignement 

En 1721, Louis XV prescrivait déjà une école dans chaque village. Cela ne s’est bien sûr pas réalisé tout de suite et on ne connaît pas la date exacte de la première création de classe à Le Pavillon Sainte Julie. C’est en 1864 que fut construit, après beaucoup d’aléas, le bâtiment que nous connaissons actuellement et qui abrite l’école et la mairie (voir : La Mairie-École)

Si de nombreux instituteurs et institutrices se sont succédés, leur activité n’apparaît dans nos archives qu’à partir de 1860.

Jusqu’en septembre 1978, l’école publique mixte a fonctionné, ici, en classe unique, accueillant tous les enfants du village et ceux de Villeloup.
La prolongation de la scolarité jusqu’à 16 ans, à partir de 1967, en a éloignés les plus âgés mais, auparavant, tous les niveaux étaient réunis de la section enfantine jusqu’au fameux Certificat d’études primaires. On y trouvait donc des enfants d’âges divers : de 5 à 11 ans, autrefois ; de 5 (et quelquefois 4) à 14 ans, voire plus, à partir des années 1930. Les effectifs ont varié d’une dizaine à une trentaine d’élèves, car tous étaient scolarisés : mais il existait également un cours pour les adultes (7 en 1886, 13 en 1902) à raison de 6 heures par semaine.
A partir de septembre 1978, un regroupement pédagogique rassemblant les 4 villages Le Pavillon Ste Julie, Villeloup, Dierrey St Pierre et Dierrey St Julien répartit les élèves par niveaux : maternelles (GS) , cours préparatoires (CP), cours élémentaire (CE), cours moyen (CM1 – CM2), notre école accueillant principalement les CP des 4 villages. La démographie jouant des tours, il se trouve qu’en 1982 / 83 puis en 1986 / 87 aucun enfant de notre commune n’était inscrit au CP du village. En 1989, après la (re)fermeture de l’école de Villeloup, Le Pavillon Ste Julie fonctionna à nouveau, avec plusieurs niveaux.

Enseignants ayant exercé à Le Pavillon Sainte Julie de 1859 à 2004 :

1859 : M.Martin

1862 : M. Fèvre

1864 : M. Lange

1866 : M. Becel Alphonse

1868 : M. Avril Basile

1876 : M. Fandard Jacques

1878 : M. Mathieu Ferdinand Mme Julia Mathieu, épouse de l’instituteur était  Directrice des travaux à l’aiguille, à raison de 3 à 5 séances de 1 heure par semaine. 
Une dizaine de jeunes filles suivaient des cours de couture usuelle : ourler, piquer, raccommoder, repriser, tricoter etc. 

1890 : M. Bonnet Léopold et son épouse Jeanne-Valentine Bonnet pour la couture

1904 : M. Monchausse Emiile

1919 : M. Maitrot Paul

1922 : Mme Menisselle Mariette, puis, Mme Manguine Rachel

A la fin du XXème siècle l’école était payante, sauf pour quelques enfants dont les parents étaient nécessiteux.

1923 : M. Sainton Max, a effectué toute sa carrière dans notre village, de 1923 à 1960, soit 37 années suspendues, seulement à quelques reprises par de sérieux ennuis de santé.

1960 : Mlle Renaudat Françoise

1961 : Melle Guinard Monique puis, M. Harlon Jacques

1962 M. Gatineau Claude, puis, M. Dubois Philippe 

1963 : Mme Spote Monique puis, Mme Lyonnet Gabrielle

1965 : Melle Isnard Michèle

1968 : Mme Guillaumot Danielle

1969 : Mme Bujar Jocelyne

1974 : Mme Gaunard Anne

1991 : Melle Lecocq Béatrice

1992 : Mme Audin

1994 : Mmes Colson Michèle et (à mi-temps) Bosse Hermine

1998 : M. Jolibois Sylvain

2001 : Mme Guillaume

2002 : Mme Pillot Marianne

2003 : M. Herbert Cyrille

2004 : Melle Cornet Céline

On peut constater que jusque vers les années 60, les enseignants furent, quasi exclusivement, des hommes appelés, avec beaucoup de respect, les Maîtres.

Le fonctionnement de la classe et l’enseignement.

Le chauffage était assuré par un poêle, allumé et entretenu par le Maître et les élèves, sous sa surveillance. En 1958, M. Sainton a sollicité, auprès de l’inspecteur primaire, une rémunération pour ce travail, la demande a été aussitôt répercutée à la mairie, mais c’était l’objectif visé !
L’instituteur disposait sur place, d’un logement de fonction (voir : La mairie-école).
La classe possédait quelques collections à caractère pédagogique : des minéraux, des bois, des graines etc. qui étaient conservés dans un meuble-présentoir.
Il existait aussi une bibliothèque riche déjà de 160 ouvrages en 1885, de 35 livres de classe et d’une mappemonde.
Les élèves travaillaient sur des pupitres en bois (à siège attenant) percés d’un trou pour recevoir l’encrier dans lequel il trempait la fameuse plume sergent-major permettant les pleins et les déliés mais, aussi quelques beaux pâtés, aussitôt épongés avec un buvard, mais toujours très voyants.
Les filles recevaient un enseignement de couture mais il n’y avait pas de travaux manuels pour les garçons. Il n’y avait pas non plus d’enseignement musical ou sportif.

Depuis quelques années déjà, la classe de notre village et l’enseignement se sont modernisés et l’informatique y a fait son entrée ; mais l’ordinateur sait-il résoudre les problèmes à la place des élèves ?