Les associations, loisirs et fêtes
On prétend souvent que la société actuelle est uns société de loisirs. A y regarder de plus près, rien n’est moins sûr, en tout état de cause, les loisirs étaient bien différents au siècle dernier, de ce qu’ils sont aujourd’hui.
C’est que la télévision n’était pas là pour scotcher chacun dans son fauteuil et, faute d’internet et de SMS, pour communiquer avec ses amis, on allait les voir, tout simplement.
Toutes les occasions étaient mises à profit (voir : La vie familiale) et si besoin on en créait quelques unes en plus, quand les gros travaux des champs étaient terminés, naturellement.
L’instinct grégaire de l’homme poussant nos ancêtres à se réunir dans la vie de tous les jours les a également incités à des réjouissances collectives : danse, musique, théâtre etc.
Le plus ancien groupement de cette nature, découvert dans les archives de notre village, remonte à 1901.
L’AVANT GARDE était une fanfare créée le 1er décembre 1901 par une poignée de mordus, c’était l’époque des cuivres et toutes les occasions étaient bonnes pour donner l’aubade.
Forte d’un effectif imposant, elle faisait également retentir le quartier du bruit de ses répétitions nombreuses afin de mieux faire virevolter la jeunesse (et les moins jeunes aussi) le dimanche suivant sur une piste de danse chez Le Fé qui garde encore le souvenir des polkas et autres quadrilles.
L’Avant Garde participait aussi, très honorablement à des concours inter-régionaux.
La disparition prématurée de ses animateurs les plus actifs, ajoutée aux évènements nationaux, a été fatale à cette association (voir : L’incidence des guerres).
Les mêmes causes, sans doute, sont à l’origine du grand silence qui a régné jusqu’en 1945. Un besoin énorme de se défouler en est résulté et, tout naturellement, l’ennemi d’hier en a fait les frais, à l’occasion notamment des cavalcades de Mardi-Gras.
Avec le char de la machine à rajeunir, ces tournées, à travers les villages environnants, engendraient des rassemblements qui, c’est la nature des choses, se terminaient fort tard quand les danseurs étaient fatigués.
Pendant de nombreuses années encore, la salle de bal Chez Marie a accueilli les guincheurs, tantôt au son d’un orchestre, tantôt avec un simple tourne-disque.
Le désintérêt pour ce genre de manifestations venant, l’augmentation des coûts, le vandalisme et les nécessaires protections de sécurité, ont mis un terme à ces petits bals publics et les jeunes, qui avaient quand même envie de bouger, se sont orientés vers des boums privées.
Un local mis à leur disposition par les propriétaires, tout d’abord à l’actuel 1 rue Royale, ensuite au 18 rue des Templiers, leur avait permis, entre temps, d’ouvrir leur Pavillon City.
Mais s’il est difficile de mettre sur pied une activité quelle qu’elle soit, son maintien demande encore bien plus d’énergie, d’imagination et de persévérance. Il est nécessaire aussi de disposer d’effectifs suffisants pour assurer les relèves avant que l’usure ne se fasse sentir.
Dans une petite commune, les classes d’âge n’étant pas très fournies, il est normal qu’un groupement ayant un centre d’intérêt limité à une génération ne trouve pas de quoi se pérenniser et s’étiole rapidement.
La multiplication des activités de l’A.S.L. (Animations – Sports – Loisirs) est sans doute la raison de sa longévité actuelle.
Créée initialement en 1977, sous le nom de Maison des Jeunes de Pavillon (M.J.P.) autour notamment d’une équipe de foot qui en son temps a connu une certaine notoriété et des 3èmes mi-temps très conviviales, cette structure a généré, depuis, une quantité d’ateliers fort divers :
– la rédaction d’un journal : Le Pavillon Baratineur
– le méchoui annuel pour de solides appétits
– des randonnées cyclos et pédestres
– des rallyes promenades automobiles
– un club photo
– des jeux de loto
– des concours de belote
– un club du temps libre
– un garderie enfantine
– un atelier de couture
– une bibliothèque
– le vide-greniers
– la gymnastique volontaire
– le tennis de table
– sans oublier les galettes, repas divers et autres moules-frites
Et surtout, l’actuelle recherche sur la Mémoire et vie d’un village dont vous consultez en ce moment même les résultats.
Ces activités ont eu des durées de vie très variable et, si certaines se sont perpétrées pendant quinze ans (le rallye auto) ou même depuis le début de l’association (le méchoui), d’autres n’ont existé que pendant une saison. Qu’importe, puisque l’objectif premier de l’A.S.L. est d’être une structure d’accueil et un creuset de réflexion à l’intention de tous les habitants de nos communes.
Alors, à quand la prochaine ?