Les maires et conseillers 

Tous les 6 ans, les électeurs sont convoqués pour désigner onze d’entre eux (effectif variant de 9 à 49 selon le nombre d’habitants – sauf à Paris, Lyon et Marseille) et leur confier la gestion des affaires communales.
C’est le suffrage universel direct.
Comme dans toute assemblée, les Conseillers Municipaux choisissent celui qui présidera à leurs travaux et ceux qui l’aideront dans ses tâches. Il s’agit du Maire, de son ou de ses Adjoint(e)s, des Délégué(e)s et des Commissaires (membres des diverses commissions). 
Il n’en a pas toujours été ainsi :
– Avant la révolution, seuls les bourgs importants avaient un gouvernement s’apparentant à un conseil municipal, mais dont les charges étaient achetées
– à partir de décembre 1789, ont été élus en principe dans toutes les communes, un Maire, un Corps Municipal et un Conseil Général, placés sous le contrôle d’un commissaire de la Convention
– du 7 fructidor de l’an II (22 août 1795) jusqu’au 22 frimaire de l’an VIII (13 décembre 1799), la notion de commune s’estompe au profit d’une Municipalité de Canton
– la constitution de l’an VIII institue le système actuel, à ceci près que le Maire, les Adjoints et les Conseillers sont nommés par le représentant de l’État
– la Loi du 21 février 1831 prévoit l’élection des Conseillers mais les Maires et les Adjoints sont toujours nommés 

Le décret du 3 juillet 1848 instaure l’élection au suffrage universel des Conseils, comme actuellement ; avec cependant une période de suspension sous le Second Empire, pendant laquelle Maires et Conseillers sont de nouveaux nommés par l’État.

Encore faut-il se souvenir que :
– l’effectif du Conseil de notre village était autrefois de 10 ; à certaines époques, il fallait donc élire 8 Conseillers seulement, puisque le Maire et les adjoints étaient nommés
– avant d’être universel, le suffrage était censitaire : pour être concerné, il fallait avoir une certaine aisance et payer au moins : 300 F. d’impôts (environ 1.200 euros) pour être électeur, et 1.000 F. d’impôts (environ 4.000 euros) pour être éligible
– les femmes n’ont le droit de vote et d’éligibilté que depuis 1945
– l’âge de la majorité électorale a varié au fil des années : au milieu du XIXème siècle, il fallait avoir 30 ans pour être électeur et 40 ans pour être éligible

Il est donc intéressant de constater que, malgré ces restrictions d’âge, de sexe ou de fortune, le corps électoral de notre village était composé de 89 électeurs en 1840 ; ce qui peut induire une population totale de l’ordre de 400 à 500 habitants.
En 1874, on dénombre 100 électeurs, conséquence vraisemblable du passage du suffrage censitaire au suffrage universel.
En 1919, (on sait malheureusement pourquoi – voir : L’incidence des guerres), l’effectif a chuté à 60 électeurs.
En 1945, il remonte à 97, grâce à l’inscription des femmes.
En mars 2001, 191 inscrits ont été convoqués pour élire un nouveau conseil.