Lieux-dits et contrées

 

La mise en place du cadastre, registre public mentionnant les caractéristiques (forme, surface, nature et base d’imposition) de chaque parcelle d’un territoire a été envisagée dès le XVème siècle pour étendre et remplacer le terrier en usage précédemment et qui n’était autre que le cadastre d’un seul propriétaire foncier (seigneur, abbaye, etc.).

Ce n’est toutefois qu’en 1793 que les travaux ont commencé et ils n’ont été terminés qu’en1850. Encore faut-il, pour que le cadastre joue effectivement son rôle, qu’il soit mis à jour régulièrement.

Pour faciliter la désignation et la représentation de chaque parcelle, le territoire d’une commune est généralement partagé en sections, désignées par des lettres et à l’intérieur desquelles les parcelles sont numérotées. Une propriété, quelle que soit sa superficie, va donc s’appeler AC 3 ou bien ZX 22, par exemple.

Mais, au-delà de cette froide désignation (qui facilite quand même bien les recherches et autres travaux administratifs), on retrouve des noms de contrée, de chemin, de lieu-dit qui entrouvrent une fenêtre sur le passé
Si certains toponymes ne font pas mystère de leur origine, tels que : LE HAUT DE LA CÔTE, LE CHEMIN DE MACEY, ou LES ACCINS ;
d’autres sont moins évidents comme : LE BAS DE LA VOVE, LES BOCHONNATS, PLUTON ; surtout quand les fantaisies de l’orthographe s’en mêlent : LE FOND DE PRUNAY et le RENVERTS DE PRUNETS ou bien : LA VOIE DE L’HÊTRE, DE LETTRE, ou DE L’ÊTRE. 

Mais alors, d’où peuvent bien venir : LE HAUT DU VIOT, LE NOYER LELUT, ou LA FOSSE AUX POURCEAUX ?
Et si l’on peut supposer que : Monsieur Guet a donné son nom aux VIGNES DU GUET, qui étaient donc : LES MOINES qui ont baptisé le fond d’une voie, LES LANSQUENETS, et le RENARD qui ont fait de même ?
Quant à : LES TERRES DE LA COMMANDERIE, LES HOPITAUX, LES ESSARTS, LE HAUT TERTRE, LA CROIX VAILLANT, etc., il est probable qu’ils recouvrent une page de notre histoire tout à fait passionnante à démêler.

AVIS AUX AMATEURS !

Au fil des rénovations des documents, certains noms ont évolué dans leur orthographe, certains sont apparus, d’autres sont tombés en désuétude. Qui connaît assez le finage pour situer chacune des contrées.